Dans quelle mesure le poète peut-il être considéré comme un alchimiste ?
De quelles matières Baudelaire use-t-il dans son alchimie ? À quelle fin cette alchimie poétique ?Nous verrons alors en premier, la matière poétique comme source du processus alchimiste dans les fleurs du mal ; puis ensuite en seconde partie nous verrons que l’alchimie poétique, une perpétuelle oscillation entre Spleen et Idéal. La boue et l’or sont les deux matériaux baudelairiens explicités dans le second épilogue de l’édition de 1867. La boue renvoie tout d’abord à Paris à qui il adresse son épilogue sous la forme d’une prosopopée. Détritus, fange, ou métaphoriquement le mal, la boue est le premier matériau poétique de …afficher plus de contenu…
Voir toutes les critiques de l’époque qui saluèrent chez Baudelaire sa capacité à créer de la densité dans sa poésie : Verlaine parle à son sujet de la quintessence de sa poésie dans les Fleurs du Mal.L’alchimie a besoin d’un langage poétique que le poète trouve dans son idée de synesthésies dans le poème les « Correspondances », préfigurant le mouvement du symbolisme. Le poète avec les synesthésies, les correspondances entre les sens, déchiffre le monde, comme un alchimiste décomposerait les éléments de la matière pour créer de l’or.L’alchimie dans le recueil, liée au mouvement, est symptomatique de l’éternel balancement du poète entre le Spleen et