daratt
Depuis 1965, le tchad connait une situation de guerre civile quasi permanente. La dictature de Hissène Habré de 1982 à 1990 fait plrs dizaines de milliers de victimes. Ces crimes restent impunis; la vendetta est régulierement pratiquée au Tchad, où les gens font justice eux-memes. Daratt s'inscrit dans ce contexte de haine et de vengeance. Au Tchad, comme dans d’autres cultures, venger ses parents est un acte noble, une tradition.
Patata:
Ce film réalisé par Mahamat Saleh Haroun, raconte la vie de Atim, 16 ans, partant à la recherche de celui qui a assassiné son père pendant la guerre du Tchad. Armé d'un simple, Atim se rend à N'Djamena avec la ferme intention de le tuer. Depuis, le criminel de guerre s'est rangé, il est marié et tient une boulangerie. Au fil du temps, une relation forte se noue entre les deux hommes.
Au Tchad, comme dans d’autres cultures, venger ses parents est un acte noble, une tradition.
La violence occupe une place essentielle dans ce film et y est presente tout au long que ça soit par des regards ou des gestes.
Aussi remarque-t-on le long de la trame de ce chef-d'œuvre filmique, les multiples scènes de violence intérieure, de violence comprimée, de violence qui explose quand même quelques fois de façon mineure. Les silences remplis de paroles et d'actions violentes, s'ajoutent à la netteté de l'image et aux plans réussis qui chantent la beauté de Daratt.
En lui, se livre un véritable combat intérieur dont témoignent ses tentatives répétées sans qu’il parvienne jamais à passer à l’acte. Ainsi dans la scène où, depuis le réduit où il se change, Atim vise Nassara à travers une fenêtre, ferme les yeux et s’apprête à tirer tandis que sa main tremble ; entre-temps, ce dernier a disparu. Dans une autre scène, de nuit, pour la dernière fois, Atim s’entraîne en répétant : « Je suis le fils d’Ali… Tu te souviens de lui ? » La scène ne manque pas d’humour, car alors qu’il fait enfin mine de tirer, on entend le bruit