Dates et résumé de l'ivg
Dans son édition du 5 avril 1971, le Nouvel Observateur publie une liste de 343 femmes qui s’accusent du délit d’avortement, dont des personnalités publiques parmi lesquelles Simone de Beauvoir, Catherine Deneuve, Marguerite Duras, Gisèle Halimi, Jeanne Moreau, Françoise Sagan.
L’article fait sensation et sert de manifeste — baptisé, par provocation, par Charlie Hebdo, manifeste des 343 "salopes" — pour la défense des femmes à disposer de leur corps.
Dans le même numéro du Nouvel Obs, 252 médecins signent une pétition allant dans le même sens, et en 1973, ils seront plus de 300 à reconnaître publiquement leurs actes d’IVG. Elles et ils obtiendront gain de cause en 1975.
« Un million de femmes se font avorter chaque année en France. Elles le font dans des conditions dangereuses en raison de la clandestinité à laquelle elles sont condamnées alors que cette opération, pratiquée sous contrôle médical, est des plus simples. On fait le silence sur ces millions de femmes. Je déclare que je suis l’une d’elles. Je déclare avoir avorté. De même que nous réclamons le libre accès aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l’avortement libre. »
Vingt ans après la parution du Deuxième sexe de Simone de Beauvoir, et dans le sillage des événements de Mai 68 — ce que l’on a appelé la « Révolution sexuelle » — les femmes françaises se mobilisent pour la défense de leurs droits et pour « la liberté de disposer de son corps ». Elles militent pour une loi qui autorise l’IVG et sa dépénalisation.
En avril, un manifeste, dit des "343 salopes", est publié dans la presse, signé par 343 femmes, dont des personnalités publiques, qui reconnaissent avoir avorté (délit condamné par la loi depuis 1920).
Automne 1971 : création du mouvement "Choisir la cause des femmes", par Gisèle Halimi. Féministe en faveur de la maternité libre et de l’avortement, elle apporte une assistance juridique à des femmes contraintes de se présenter devant la justice pour