De gaulle : dimension mythique
→En quoi l’image du mythe structure-t-elle Le Salut ? (prendre en compte les deux mythes présents ds l’œuvre : celui de DG, chef providentiel et prophète en mission, et celui de la France)
Introduction :
« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. » Ainsi démarre le premier tome des Mémoires de guerre du général de Gaulle. Autant dire que, d’emblée, le mythique précède l’historique dans ces écrits.
Mais précisément, qu’est-ce qu’un mythe ? C’est un récit fabuleux, une représentation idéalisée d’un état passé de l’humanité, d’un homme ou d’une idée, une construction de l’esprit sans relation avec la réalité.
Alors, Les Mémoires de guerre, et plus particulièrement Le Salut, relèvent-ils du mythe ? Oui, car ils apportent bien « une certaine image » de la France et de son chef, un contenu imaginaire, fait de représentations sublimes, parfois d’ images simplifiées, voire illusoires- tout cela étant propre au mythe. On pense par exemple au « magnifique avenir » que DG prédit aux Français alors qu’il doit prendre dans l’immédiat des mesures de rigueur.
On peut donc légitimement se demander en quoi l’image du mythe structure Le Salut.
Nous verrons dans un premier temps que l’héroïsation de la France et du GDG caractérise ce « récit fabuleux », puis nous étudierons le caractère polymorphe de ce double mythe. Enfin, nous nous demanderons comment interpréter ces deux mythes associés.
I- L’héroïsation de la France et du GDG caractérise ce « récit fabuleux »
A- la France, un être vivant héroïque
Dès la première page de « La Libération» on voit que « l'être vivant d'une nation prend corps par le texte », selon les termes de Régis Debray. L'imagination du lecteur est, en effet, invitée à la vision du « corps bouleversé de la France» (p. 7). La France devient ainsi un être vivant.
B-DG, un « personnage qq peu fabuleux »
Dans ce commencement, l'auteur introduit aussi sa propre personne en«