De gaulle
L'allocution vise à s'adresser au peuple sans passer par le filtre de la presse indépendante. Elle doit répondre à une actualité immédiate d'évènements nationaux ou internationaux. Le Général écrit : "En chaque occasion, je vise à montrer où nous en sommes collectivement devant le problème du moment, à indiquer comment nous pouvons et devons le résoudre, à exalter notre volonté et notre confiance d'y réussir. Cela dure vingt minutes environ" (Mémoires d'espoir).
Les allocutions télévisées répondent à une mécanique bien rodée, que de Gaulle apprend très vite à maîtriser, comme la gestuelle, le ton, le regard : "pour ce septuagénaire, assis seul, derrière une table sous d'implacables lumières, il s'agit qu'il paraisse assez animé et spontané pour saisir et retenir toute l'attention, sans se commettre en gestes excessifs et en mimiques déplacées" raconte-t-il dans ses Mémoires.
De Gaulle, maître des ondes Discours du 14 juin 1960
14 juin 1960
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Le 14 juin 1960, le général de Gaulle vient à la télévision prononcer une allocution qui reste célèbre à plus d'un titre. L'allocution commence par "Il était une fois un vieux pays, tout bardé d'habitudes et de circonspection" : par ces mots, le Général appelle à l'expansion et à la rénovation économique et sociale. Le second point abordé est celui de la nécessaire décolonisation ; c'est la fameuse petite phrase faisant allusion au " temps des lampes à huile ". La troisième partie du discours, et la plus importante, concerne l'Algérie. De Gaulle y réaffirme le principe d'autodétermination, renforcé par l'expression " l'Algérie algérienne ", et lance aux " dirigeants de l'insurrection " un appel à déposer les armes.
Parfois, l'intervention télévisée fait figure de balise historique, comme le 23 avril 1961 : de Gaulle, vêtu de son uniforme, s'exprime à la radio et à la télévision pour contenir la tentative d'insurrection organisée par "un