De la liberté des anciens comparée à celle des modernes
Résumé :
De la liberté des anciens comparée à celle des modernes est un appel aux citoyens à défendre leur liberté individuelle et au pouvoir politique à considérer différemment les droits et les devoirs des individus.
I- Deux conceptions de la Liberté
1. La liberté des Anciens :
Pour les Anciens, la liberté se comprenait comme le droit d'exercer directement plusieurs parties de la souveraineté, de délibérer sur la place publique, de voter les lois, de prononcer les jugements, d'évaluer et de juger les magistrats. La liberté était donc de nature profondément politique. L'engagement politique du citoyen, récompensé par le sentiment d'avoir influencé chaque loi votée, et sa participation active à la vie publique, déterminaient la liberté des Anciens. En échange de leur liberté politique, les Anciens admettaient la négation de leur liberté individuelle, sa confiscation, par le pouvoir politique. Le contrôle de l'Autorité politique sur la sphère privée est total. Ainsi, chez les Anciens, l'individu est souverain dans les affaires publiques, mais esclave dans tous ses rapports privés.
2. La liberté des Modernes :
Elle repose sur le respect de la liberté individuelle, mais définit plus précisément, le droit n'être soumis à aucun arbitraire, le droit d'expression, de réunion, de se déplacer, de culte, d'industrie, le droit d'influer sur l'administration (nomination des fonctionnaires, représentations). La liberté des Modernes préfère la jouissance individuelle à la participation aux activités de la sphère publique.
II - Les causes et les conséquences de cette mutation de la liberté
1. Les causes
Les Etats anciens, de superficie peu importante, en territoire et en population et de nature une nature belliqueuse diffèrent des Etats modernes dont la superficie s'est étendue et de tendance universelle vers la paix, grâce au commerce qu'ils ont développé et qui