1. En vous référant au document 1, montrez les grandes étapes de la décolonisation du continent africain. Le document 1 – une carte dressée à la fin du XXe siècle – montre que la décolonisation du continent africain s’est effectuée en trois étapes principales. La première est antérieure à la Seconde Guerre mondiale et ne concerne que deux colonies britanniques, l’Afrique du sud et l’Egypte, qui font ainsi figure de précurseurs sur le chemin de l’émancipation. La deuxième, grosso modo bornée par le milieu des années 1950 et le milieu des années 1960, est de loin la plus massive : au cours de cette décennie, ce sont en effet les trois quarts des territoires figurés sur la carte qui se libèrent du joug colonial. Particulièrement décisive est l’année 1960 puisque 18 territoires conquièrent alors leur indépendance, principalement des colonies françaises, celles-là mêmes qui ont été réunies deux ans plus tôt dans la Communauté française. Enfin, une troisième étape, plus étalée dans le temps, vient clore le processus d’émancipation. Elle concerne tout particulièrement les colonies portugaises, rendues à leur liberté après la chute de Salazar en 1974. 2. Quels sont les motifs et les valeurs avancés par les peuples colonisés pour l’émancipation (documents 2 et 3) ? A la lecture des documents 2 et 3, deux textes rédigés dans l’euphorie de l’indépendance, il apparaît que si les peuples congolais et algérien – et, au-delà, les autres peuples africains – ont lutté pour leur libération, c’est parce que la colonisation a pris pour eux le visage d’une triple domination : le colonisateur les a exploités économiquement et les a par conséquent condamnés à la misère ; il en a fait des hommes de seconde catégorie, nantis de droits inférieurs à ceux accordés aux colons ; enfin, pour maintenir l’ordre, il s’est répandu en exactions violentes et arbitraires. Il s’ensuit que le combat de ces peuples a été mené au nom de deux principaux ordres de valeurs : l’égalité fondamentale des hommes,