corrigé du commentaire de « demain, dès l’aube » de Hugo.
Victor Hugo est un des plus grands auteurs du XIXème siècle puisque son œuvre concerne tous les genres, roman, poésie, théâtre mais aussi littérature d’idées . Il a en outre accompli une carrière politique, ce qui le conduit à l’exil durant tout le Second Empire. C’est durant cette période que paraissent Les Contemplations, (1856), recueil lyrique écrit après la mort accidentelle de sa fille, Léopoldine, en 1843 . « Demain, dès l’aube... » est l’un des poèmes les plus connus de ce recueil. Nous l’étudierons en montrant qu’il s’agit d’un véritable poème d’amour , mais aussi d’un poème de deuil et de consolation.

Pour qui ne connaît pas le contexte de sa rédaction et qui découvre ce poème, il apparaît en effet comme un poème d’amour. Hugo s’adresse à une femme qu’il tutoie, ce qui suppose leur complicité, leur intimité. La première strophe évoque leur séparation, qui leur pèse à tous deux :« je sais que tu m’attends » écrit Hugo au v.2 et « Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps » au v.4. La séparation n’a pas totalement détruit leur complicité puisque le poète s’adresse à la jeune femme comme si elle était présente. Rien ne semble compter à ses yeux que cet amour, ainsi peut -on interpréter l’évocation de son indifférence au monde extérieur. En effet, Hugo utilise des verbes de perception soit à l’infinitif ( v.6, « sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit ») soit à une forme conjuguée ( v. 9 je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe »), toujours à la forme négative. L’amoureux est fermé au monde extérieur, tout entier à la pensée de celle qu’il aime. Si douloureuse soit-elle, cette séparation est sur le point de cesser, Hugo évoque en effet dans les deux premières strophes le voyage qui les réunira L’adverbe « demain », premier mot du poème, indique un futur très proche. La fréquence des verbes de mouvement conjugués au futur de l’indicatif , temps de la certitude, souligne sa