Des hommes et des dieux
« Laissez passer l'homme libre », voilà une réplique clé du film réalisé par Xavier Beauvois . Le film bouleversant Des hommes et des dieux a reçu le Grand Prix au Festival de Cannes en mai 2010. Sorti en salle le 8 septembre, cette œuvre cinématographie retrace la tragédie des prêtres cisterciens de Tibhirine (Algérie) assassinés en 1996. L'histoire débute quelques semaines avant l'ultimatum lancé par les autorités qui ordonnent aux étrangers de quitter le pays. Alors que les trappistes semblaient être installés simplement et librement dans la région, les voilà confrontés à la réalité Algérienne de l'époque. À travers la communauté trappiste et son environnement le film développe la notion d'Humanité, de liberté. Une définition du sens commun serait : la liberté est de faire ce qu'on désire sans rencontrer d'obstacle, c'est l'absence de contrainte et de dépendance. Tandis que des peuples étrangers se trouvent sur le même territoire comment les libertés individuelles et collectives sont-elle perçues et vécues ?
Le peuple d'Algérie et les prêtres semblent être contraints à ne pas disposer pleinement de leurs libertés. Cela est dû à des disparités, notamment socioculturelles. Il faut donc dépasser les concepts traditionnels de la liberté pour remarquer qu'il existe d'autres manières d'éprouver celle-ci.
Tout d'abord, on constate que la liberté des individus semble toujours contrastée, voire réfutée. Il règne l'impression que les personnages ne peuvent jouir de leurs droits. En effet, leurs libertés sont soumises à des pressions, notamment politiques. L'une des interrogations principales du film repose sur le départ ou non des religieux cisterciens. Soumis à l'obligation des extrémistes de partir, les prêtres doivent faire un choix, leur liberté de résidence sur le territoire est remise en question. Encore le dirigeant de la région exerce également des pressions sur les prêtres, considérant ceux-ci comme