Descartes
Pour démontrer l’existence de deux substances que sont le corps et l’esprit, nous allons nous appuyer sur l’expérience de pensée à laquelle Descartes procède dans ses Méditations métaphysiques. En effet, Descartes cherchant à tendre vers une connaissance claire et certaine, s’est affranchi de toutes les opinions qu’on lui a inculquées (« il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie de me défaire de toutes les opinions que j’avais reçue jusques alors en ma créance »[1]) ainsi que de toutes ses sensations (« ces sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompés » [2]), il fait l’expérience du doute hyperbolique. Lors de la « Méditation seconde », Descartes affirme qu’il s’est persuadé qu’il n’y avait en ce monde « aucun corps, aucun esprit » [3], il se rend compte que la seule chose dont il ne peut douter est qu’il doute or le doute étant une activité de l’esprit, il ne peut donc douter de son esprit : « Je suis, j’existe est nécessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit » [4]. Cela signifie que l’existence pour Descartes se conçoit par l’esprit mais sans besoin de poser mon existence en tant que corps. Avec cette méditation consistant en un doute radical niant l’existence de toutes choses corporelles prouve qu’il y a une irrévocable indépendance entre le corps et l’esprit, nous pouvons donc penser théoriquement l’esprit séparément du corps, nous avons la capacité de concevoir notre esprit indépendamment de toute réalité matérielle dont notre corps fait