Description d'une rue à Paris
Nathan chercha longtemps la rue, puis, se retrouva tout à coup isolée du bouillonnement cacophonique du Boulevard Raspail, au milieu d’un arc-en-ciel de coloris fantaisiste. Une lumière éclatante jaillissait des persiennes vertes corail et longeait le mur vieilli par le temps. Toutes ces couleurs donnaient un aspect féerique à cette rue. Les lanternes désuètes n’allaient pas tarder à s’allumer. En ce début de soirée d’automne, le froid se faisait sentir et le soleil avait hâte de se cacher. L’endroit était désert. Tout semblait déjà endormi. Pas un arbre dont les feuilles viennent perturber l’harmonie de cette ruelle. Les couleurs régnaient en maître.
Nathan n’en croyait pas ses yeux. Il était émerveillé. Se serait-il trompé de passage ? Cet appartement situé dans le « Passage d’Enfer » qu’il a eu tant de mal à accepter se trouverait-il ici ? Dans ce petit coin de paradis, de bonheur, d’enchantement ? Aussi, se décida t-il de chercher le numéro 27, où il logerait durant son passage à Paris. Les vieux pavés sous ses pieds, usés par le temps semblaient s’agiter et frémir à l’idée de recevoir un nouvel habitant, depuis le temps que personne n’avait emprunté cette rue. Pas un chat, pas un enfant, aucune trace de nature. Simplement le passage d’enfer.