Dettes souveraines
Dissertation N° 1
Sujet :
Les théories de l’échange international ont d’abord raisonné en termes de différence puis en termes de similitude, dans quelle mesure cette évolution s’explique-t-elle par l’histoire des faits économiques contemporains ?
NB : on entendra par « faits économiques contemporains » l’histoire économique depuis la révolution industrielle.
Introduction
Accroche
L’image de trains chargés de voitures Renault croisant à la frontière d’autres trains transportant des Volkswagen résume bien la nature du commerce international actuel. Il a augmenté depuis 1945 en moyenne deux fois plus vite que le PIB. Et l’essentiel se fait aujourd’hui entre pays développés et porte sur des produits similaires, notamment des biens manufacturés, une caractéristique qui tend à se renforcer avec l’essor continu du poids des services dans le total, car la prépondérance des pays industriels y est encore plus marquée que pour l’échange des biens. Mais il n’en a pas toujours été ainsi : les courants d’échange ont d’abord concerné les épices, les métaux précieux et les produits tropicaux, puis il a fallu alimenter les métropoles en matières premières et en biens agricoles en échange des biens industriels. C’est la « division ricardienne du travail » qui a fait du XVIème au milieu du XXème siècle la fortune de Nantes, Londres, Manchester, Marseille ou Rotterdam. La division du travail entres colonies et métropoles, puis entre ped et pdem, cède aujourd’hui la place à l’échange de produits similaires entre nations de même niveau de développement.
Problématique
La théorie économique explique traditionnellement l’échange par la différence : elle prédit que chacun va se spécialiser dans sa meilleure, ou moins mauvaise, production. Elle ne peut donc expliquer l’échange intra-branche. Au contraire, les nouvelles théories ont mis au point des concepts adaptés à la réalité contemporaine comme le cycle de vie du produit, la