Devient-on étranger dans son propre pays ?
« Je ne souhaite pas que nous devenions étrangers dans notre propre pays » Cette devise qui valut sa retraite anticipée à Thilo Sarrazin membre du Comité Directeur de la Banque Fédérale allemande a déclenché une tempête de ressentiments en Allemagne. Ainsi, le Ministre-Président de Bavière, Monsieur Seehofer, jette un peu d‘huile sur le feu . Il déclare exprimant son propre ras-le-bol et celui-ci des ses administrés : « C’est évident que les émigrés d’autres cultures tels que ceux de Turquie ou des pays arabes ont dans l’ensemble plus de difficultés. J’en déduis dans tous les cas que nous n’avons pas besoin de plus d’immigration en provenance d’autres cultures . » Les 3,5 millions d’habitants d’origine turque, dont la moitié dispose d’un passeport allemand, qui avaient accueilli avec enthousiaste les propos du Premier ministre Erdogan assurant vendredi, à la chancelière, qu’il se sentait : « comme chez lui à Berlin », demandent aujourd’hui des excuses au chef des Bavarois. Ainsi la devise de Thilo Sarrazin est devenue celle du parti néonazi. Depuis peu les tracts de ce parti politique envahissent les boites à lettres. Il y est écrit : « Des millions d’étrangers nous coûtent des milliards. Renvoyons les immigrés dans leur pays. » « Les étrangers coûtent annuellement à chacun de nous 1.252 €. Pour les immigrés nous payons chaque année :
- 6,6 milliards aux caisses maladie et 2,2 milliards à celle du chômage ;
- 5,1 milliards sont consacrés aux étrangers chômeurs en fin de droit ;
- Le coût indirect des dommages indirects causés par la criminalité des immigrés est estimé à 6,1 milliards.
- Les prestations en faveur des demandeurs d’asile coûtent 4,1 milliards. » Il faut ici constater que, selon la ministre de l’intégration, Frau Doktor Böhmer, 14 millions d’habitants sont immigrés d’origine, 7 millions possèdent la nationalité allemande et 7 millions sont des étrangers, dont environ 1,8 sont des