Devoir et plaisir
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En lisant cette question, m’est revenu en tête une phrase que prononçait souvent ma grand-mère :
« Méfie-toi, min ptiot, tout papier se laisse écrire ».
(Je suis cthi, eud Roubaix)
Traduction : il ne suffit pas d'aligner (dinse bouque) ou bien d'écrire (sur eul papi) des mots, sujets, verbes et compléments pour faire des phrases qui prétendent dire «eul vérité»
1) VERIFIER
J’ai appris à vérifier ce que disent les soit disants maîtres. On les voit parfois pontifier avec des lieux communs comme par exemple : «La parole est d'argent mais le silence est d'or». Et tous d’opiner de la tête. Mais «Le silence est d'or» pourrait être le slogan des maîtres chanteurs et des partisans de l'omerta. La loi du silence est la condition même de la survie dans tous les milieux (pas seulement celui des voyous) où un conformisme obligatoire protège les prédateurs dominants contre la critique.
Autre lieu commun comme ce précepte qui prétend que « ce n’est pas la fonction qui honore ou dégrade l’homme mais la façon dont il la remplit. »
C’est pourquoi l’Obersturmbahnführer du camp de concentration se doit de bien travailler.
Qu’en est-il dès lors du plaisir ? Qu’en est-il du devoir ?
Le « plaisir », selon le Robert, c’est un « état de sensation agréable », ou « ce qu’il plaît à quelqu’un de faire ». C’est quelque chose de bon, de positif.
Le « devoir », toujours selon le Robert, suivi d’un infinitif, c’est une « obligation », mais employé seul, relève de « l’obligation morale ». Dans les deux cas, donc, une obligation, cette dernière n’étant pas forcément de nature à favoriser « un état de sensation agréable »…
Le plaisir et le devoir seraient-il donc des contraires ?
Et comment, dès lors, peut-on soutenir que c’est « une obligation morale » que de « vivre une sensation agréable ». Puis d’affirmer que, la vieillesse