Pour la première foi je vais te parler sans mots voilés et je vais t'épargner tous ces discours à morale qu'on sait. Toi, silence, écoute moi, lis mes mots, essaie de voir au delà des lignes, regarde le vraie Moi et retrouve moi, je t'attendrais. Arrête! Laisse toi juste emporté par ma voix, tu la percevras, faible gémissement des cordes de mon âme. Suffit! Tu sais bien que je m'adresse à toi ne tente plus de fuir, je ne te le permets plus. Toi, tyran inconscient adore me torturer et joui de mon mal. Enfant qui maltraite les pions d'un échiquier s'amusant à les renverser encore et encore jusqu'à l'usure. Un jouet. Rien d'autre qu'un stupide jouet. Toi, immonde hypocrite, me lapide sans que je tourne le dos et me fais de l'ombre avec tes écœurantes "tu", "ta", "tienne"...pustule ancré sur toutes les langues. Oh! Tu souris, je connais que trop bien ce sourire narquois, au bout de tes lèvres si appétissantes, perfidement empoisonnées. Je n’ai pas encore finis. Avoue, sa te fais quoi de découvrir que l'autre vie, respire, souffre, meurt? Dis-moi! Toi, bourreau des âmes, qui te moque de tous et s'amuse à tracer des brûlures sur mon cœur. Ce cher cœur endoloris se meurt en silence. Et mon âme, ridée et consumée par la peine et le chagrin que même mon corps n'ose plus refléter son image. Toi encore, toujours et a n'en pas finir, toi dont je n'arrive à me passer malgré tous. Masochiste, je le suis je l'avoue, mais tu es le seul à me tuer une fois et me souffler la vie une autre, à me faire pleurer pour me consoler, à ouvrir mes profondes plais ensanglantées pour les apaiser et les épurer, à troubler mon existence pour l'organiser et à me haïr pour m'aimer. Toi, enfin, amour/haine, je te hais à t'en aimer et t'aime à t'en