Devoir sur l'onction des malades
L’Église, mère spirituelle des chrétiens et source de toutes grâces pour eux dans le Christ, se penche sur les hommes pour répandre dans leurs âmes la grâce divine. Cette dernière constitue alors des remèdes pour les péchés, la nourriture et la force pour leur progrès au cours de leur existence terrestre. C’est ainsi qu’à chaque étape importante de la vie des hommes, lors des grandes orientations décisives de leur vocation et de leurs choix surnaturels, enfin chaque jour, cette Eglise utilise des gestes et des paroles adaptés, signifiants, pour leur communiquer la grâce divine : les sept Sacrements et la nébuleuse des sacramentaux qui les accompagnent. Il y en a pour la naissance, pour l’enfance, pour l’âge adulte ; il doit y en avoir pour la vieillesse et pour la mort. Il y en a pour la pleine vie et l’action, il doit bien y en avoir pour la maladie et la dépression. Ainsi l’un des sacrements se présente-t-il tout naturellement à nous comme le Sacrement ou Onction des malades. Durant de longs siècles, ce sacrement a été mal interprété et a suivi de fausses pistes entraînant des déformations. Mais, depuis peu de temps, il retrouve sa signification. Mais quel est le parcours qui nous mené jusqu’à cette signification actuelle ? Répondre à cette question nécessite un saut dans le passé de ce sacrement et dans ce que la Bible nous dit de lui. Voilà pourquoi cette étude sur le sacrement des malades se développe en quatre parties : l’approche conceptuelle de l’Onction des malades, son institution et ses fondements scripturaires, son histoire ou évolution, enfin ses implications pastorales. Une telle approche comporte bien des richesses, mais aussi des limites, puisqu’elle ne s’attarde pas sur la matière, la forme, le sujet, le ministre, le caractère et les propriétés de ce sacrement, qui seront présentés par un autre groupe d’étudiants.
I. L’ONCTION DES MALADES : APPROCHE CONCEPTUELLE
1. Le nom du sacrement : Extrême-Onction ou Onction des malades ?