Diagnostic de la situation économique en tunisie
Une copie à revoir[1]
Le gouvernement provisoire de Béji Caid Essebsi a lancé le 1er avril 2011 son "Programme Economique et Social" (PES). Son objectif est de "créer un impact immédiat sans toutefois hypothéquer l’avenir". Conçu dans l’urgence, ce programme, est censé répondre à une forte demande des tunisiens afin de restaurer l’économie, rétablir la confiance, redonner l’espoir et répondre à leurs attentes sociales. Désormais ils ont un programme et des projets avancés qui peuvent servir comme base de discussion : ils peuvent les apprécier, les critiquer et les améliorer.
Comme il a été rappelé, par le gouvernement même, le programme s’inscrit dans un contexte économique difficile caractérisé par une baisse du niveau d’activité et de celui de l’investissement, un chômage préoccupant et des régions déshéritées. Les attentes sont énormes et les moyens sont rares. Comment faire face à toutes ces questions ? L’équation est très difficile à résoudre en l’espace d’à peine les quatre mois qui restent pour ce gouvernement provisoire qui, normalement le sait bien, dispose d’une faible marge de manœuvre pour relancer l’économie, développer les régions et baisser la tension sur le marché du travail.
Travaillant sous les urgences, ce gouvernement n’a même pas le temps de concevoir un programme cohérent avec une nouvelle réflexion qui sort du schéma et du discours classiques de ces dernières années. Les dix sept mesures avancées, résumées en cinq priorités, constituent un catalogue de projets et de thérapies expérimentées en d’autres circonstances et qui n’ont pas donné les résultats escomptés. Il ne s’agit pas d’un programme avec des objectifs clairs et des moyens chiffrés pour atteindre ces objectifs mais plutôt d’un ensemble de "mesures" collectées et juxtaposés avec des schémas qui tendent à se reproduire et, pour cette raison, à s'éterniser longtemps avec une très lourde facture puisque