Dialogue argumenté
Tourmenté, par ce qu'il vient d' apercevoir à la télévision, Jean-Pierre retourne voir sa femme.
« Mais c'est moi, c'est de ma faute ». « Comment ça, je ne comprend pas ? ». « J'ai provoqué cet accident. Lorsque j'ai pris la bretelle de sortie de l'autoroute, j'ai fait un écart, sans faire attention aux voitures qui se trouvaient à coté de moi ». « Tu es sure, tu te trompes sûrement, sinon , tu aurais vu l'accident et tu te serais arrêté ». « J’étais très préoccupé par mes soucis de travail, je n'ai rien vu, mais je suis sure que cela est de ma faute. C'est horrible, il y a eu des dizaines de morts. Je dois aller me dénoncer à la Police ». « Tu n'y penses pas. Personne ne t'a vu ou reconnu, sinon on en parlerait aux informations ou, on passerait un appel à témoin ». « De toute façon, je ne peux pas vivre avec l'idée d'avoir tué des innocents. Ma vie est fichue ». « Ta vie est peut-être fichue, mais tu dois avant tout penser à ta famille et surtout à tes enfants. Qu'allons nous devenir, si tu vas en prison ? Tes enfants n'auront plus de père et tu ne pourras pas les voir grandir ». « Ce n'est pas possible, je ne peux pas laisser tant de familles en deuil, dans le doute, ne sachant pas qui est responsable de la mort de leurs proches ». « Cet acte ne changera rien à leur douleur et ne leur rendra pas leurs enfants ou leur femme. Penses à nous avant tout ». « Je dois quand même y aller, sinon cela serait contraire à mes convictions, à mon éducation. C'est mon devoir