Plusieurs conflits caractérisent le monde actuel, en Asie, en Afrique, en Europe de l’Est… Les causes religieuses tiennent une place importante parmi divers facteurs qui expliquent ces conflits. Par exemple la persécution des minorités chrétiennes en pays musulmans, la méfiance grandissante en Europe occidentale sinon contre l’islam du moins contre ses extrémistes que l’on assimile aisément aux terroristes. Aujourd’hui se dégage un constat : les conflits politiques et économiques finissent toujours par trouver une solution, alors que le domaine religieux semble souvent inaccessible à un dialogue franc et sincère. Qu’en est-il de ce débat entre les hommes ? Nous essayons de répondre à la question en jetant un regard sur l’histoire et en analysant quelques principes.

a) Le poids de l’histoire
L’histoire démontre souvent qu’une religion prédominante dans un milieu a tendance à persécuter les autres, ou même créer les divergences en son sein. Ainsi, les Juifs de la Diaspora ont été persécutés par le paganisme dans l’Antiquité, avant de persécuter à leur tour le christianisme naissant. Les païens persécutèrent aussi les chrétiens dans l’Empire romain, car les chrétiens constituaient un danger pour l’autorité de l’Empereur.

Avec la paix constantinienne, l’Eglise deviendra à son tour intolérante avec les Juifs et les païens, voire les hérétiques en son propre sein. Telle est l’origine de l’Inquisition.

Les chrétiens affronteront ensuite l’islam avec les Croisades, cet islam était imposé aux pays chrétiens par la violence et la conquête (guerre sainte ou Djihad). La réforme au XVIème siècle provoquera les guerres fratricides appelées guerres de religion.

Pendant la colonisation, les Colons, souvent sous le voile de l’Eglise n’ont pas fait preuve de tolérance vis-à-vis des peuples colonisés et de leurs cultures. Tout se passait comme si la civilisation était universelle. Et le « paganisme » devait effectivement disparaître par l’assimilation à la métropole.