Dialogue sur la religion naturelle hume partie 2
DEUXIEME PARTIE
Le débat va porter sur la Nature de dieu, si l’Homme peut la déterminer, si oui quelle est-elle ? A chacun son raisonnement (induction ou déduction), ses arguments et ses conclusions…
[1] Une fois encore, les premiers mots reviennent à Déméa. Il défend que l’Existence de dieu ne peut en aucun cas être remise en cause, c’est une certitude définitive de laquelle personne n’oserait douter. De cette manière, la vraie question est celle de la Nature de dieu. Toutefois il soutient que par la restriction des capacités de l’entendement humain, il nous est impossible d’obtenir une réponse. L’Homme ne peut ni connaître la Nature divine, ni la comprendre, il est impossible de l’appréhender. Voilà qui clôt très vite le débat, avant même de l’entamer ; c’est-à-dire que toute tentative d’investigation, de raisonnement serait vaine : il est inutile de réfléchir sur cette question. (La réponse paraît autoritaire et n’est pas sans rappeler la méthode qu’il applique quant à l’enseignement de ses enfants : sciences et philosophie sont faillibles… seule la révélation religieuse est fiable) Les faiblesses des capacités de l’Homme ne lui permettent pas de résoudre ce mystère, plus simplement, elles ne lui permettent même pas de s’interroger sur ce mystère, aspirer à une réponse concrète au terme d’un raisonnement personnel c’est tout bonnement de l’orgueil et donc en quelque sorte un blasphème. Toutefois il garantit que l’Homme se doit d’adorer les infinies perfections de l’être suprême ; il admet donc une certaine conception de la Nature de dieu. Il faudrait croire aveuglement, littéralement – et pieusement- aux dogmes monothéistes, en l’occurrence chrétien, sans demander d’explications. Seulement, d’après ses propres déclarations, la nature de dieu serait à la fois inconnu et à la fois infiniment parfaite ; les propos de Déméa sont incohérents et réprouvent toute entreprise scientifique ou philosophique. Ici Déméa