Diderot
III- Homme de cour:
Dans le même temps, Boileau essaie de se faire une place à la cour. Il y réussit, et gagne bientôt les faveurs du roi: ses efforts pour établir les règles de l'écriture ne vont-ils pas dans le sens de la volonté de Louis XIV de tout régler, de tout normaliser? Dès 1674, Louis XIV lui accorde une pension de deux mille livres. En 1677, il le désigne, au côté de Racine, comme historiographe, fonction qui consistait à élaborer une histoire officielle des événement contemporains. En 1684, il le fait élire à l'Académie française.
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V- Gros plan sur les Satires (1666-1716):
Une partie importante de l'œuvre de Boileau est d'inspiration satirique. Reprenant la tradition antique qui avait déjà influencé Régnier au début du XVIIe siècle, Boileau s'attaque aux vices et aux ridicules de son temps.
Si son expression manque souvent de poésie, elle possède des qualités indéniables de verve et de violence et joue habilement sur les effets de contraste: Boileau s'amuse, en particulier, à parodier le style épique, en l'appliquant à des sujets prosaïques, selon les procédés de ce qu'on appelle l'héroï-comique.
Cet esprit se développe plus particulièrement dans les Satires: au nombre de douze, elles furent composées de 1665 à 1705 et publiées de 1666 à 1716. En près de quarante ans de rédaction, l'évolution est apparente: de la dénonciation des ridicules des