Diderot
Denis Diderot nait à Langres, dans une famille bourgeoise en 1713.
De 1723 à 1728, il suit les cours du collège jésuite proche de sa maison natale. À douze ans, il envisage la prêtrise.
En 1728, il part étudier à Paris, peu intéressé par les perspectives de la province, l'entreprise familiale et la carrière ecclésiastique à laquelle son père le destine. le 6 août 1735, il reçoit une attestation de l'université de Paris qui confirme qu'il a étudié avec succès la philosophie pendant deux ans et la théologie durant trois ans.
Les années 1737-1740 sont difficiles. Diderot donne des cours, compose des sermons, se fait clerc auprès d'un procureur d'origine langroise, invente des stratagèmes pour obtenir de l'argent de ses parents..., au désespoir de son père.
Malgré cela, ses préoccupations prennent progressivement une tournure plus littéraire. Il fréquente les théâtres, apprend l'anglais et donne quelques articles au Mercure de France - le premier serait une épître à M. Basset, en janvier 1739. Fin des années 1730 il se tourne vers la traduction.
Les premiers écrits (1743-1749) Au début de l'année 1743, s'opposant à son mariage, son père le fait enfermer quelques semaines dans un monastère près de Troyes. Il s'en échappe et en novembre épouse secrètement Anne-Antoinette Champion (1710-1796) en 1743. Ce mariage ne sera pas heureux: Diderot est infidèle (sa première liaison, avec Madeleine de Puisieux, est attestée en 1745) et son épouse très éloignée sans doute de ses considérations littéraires. Ils auront toutefois quatre enfants dont seule la cadette, Marie-Angélique (1753-1824), atteindra l'âge adulte.
La même année (1743) marque également le début de la carrière littéraire de Diderot, par le biais de la traduction. En 1745 paraît sa traduction, largement augmentée de ses réflexions personnelles, de An inquiry concerning virtue or merit de Shaftesbury, sous le titre Essai sur le mérite et la vertu, premier manifeste du glissement de Diderot de la