Discours sur l’origine et les fondements des inégalités parmi les hommes
Ce sujet porte sur les inégalités pour savoir d’où elles viennent et si elles sont légitimes ou justes. De quel type d’inégalité parle-t-on ?
Il y a deux types d’inégalités :
- naturelles : qui intègrent les inégalités morales, certains hommes sont naturellement plus robuste, plus fort, voire plus indulgent que les autres.
- sociales : certains hommes sont plus riches, plus honorés ; réputation, prestige, pouvoir, richesse
Rousseau élimine d’emblée l’hypothèse, selon laquelle les inégalités sociales dériveraient des inégalités naturelles. Il n’y a pas de liens nécessaires entre les deux.
Dire cela, c’est déjà faire le plan du livre, car à partir de là tout le travail de Rousseau va consister en cela : comment progressivement au cours de l’Histoire sont apparus et se sont creusés les inégalités sociales ?
L’inégalité entre les hommes n’est pas naturelle, dit Rousseau. Ce que nous appelons parfois, le progrès de l’Humanité, le processus de civilisation, qu’a eu l’Humanité, se développe au cours de l’Histoire.
Il y a deux parties dans ce discours :
- la 1ère partie est consacrée à un tableau de l’Etat de nature ; il dresse le portrait de l’homme naturel, originel, sans culture
- l’Histoire de l’Humanité tout entière, du développement de l’Humanité depuis ce stade originel jusqu’à maintenant ; la culture humaine
Si ce livre est si célèbre dans l’Histoire de la pensée, c’est parce qu’il est extrêmement pessimiste. La thèse de l’ouvrage est que l’Histoire de l’Humanité est l’histoire d’un déclin, d’une déchéance progressive.
Ce que nous appelons le progrès, le développement de l’esprit de l’homme, de ses connaissances, et de la puissance de l’homme, donc des relations sociales, est en fait pour Rousseau une catastrophe dans la mesure où ce progrès s’accompagne d’un