Dissertation le barbier de séville
Sujet : dans sa « Lettre modérée sur la chute et la critique du Barbier de Séville », l'auteur, Pierre Augustin Caron de Beaumarchais considère son œuvre comme « une pièce amusante et sans fatigue, une espèce d'imbroille ». Qu'en pensez-vous ?
Corrigé – proposition de plan par le professeur
PLAN DIALECTIQUE : thèse – antithèse- synthèse –
I. THESE
A. Une pièce comique, amusante, « sans fatigue »
- un comique facile, troupier, proche de la farce légère : comique de geste, qui use jusqu'à la corde de bien grosse ficelles (scène avec les deux valets, par exemple, endormissement de Bartholo pendant la leçon de piano, etc...)
- collage (procédé facile et peu épuisant pour l'auteur) de chansons, de fandangos espagnols sur des airs empruntés au folklore
- comique de personnage : des stéréotypes (Don Bazile, le faux dévot, l'homme de la défroque)
- comique de situation : la confrontation des maîtres et valets, leitmotiv littéraire depuis Plaute (Titus Marcus Plaute, vers 250 à 184 avant notre ère, auteur de la Marmite, du Soldat fanfaron), jeux de scène, intermèdes, saynètes faisant intervenir des seconds rôles, ou bien le comique de répétition (circulations des lettres, arrachées, perdues, volées, substilisées, etc...)
- comique de mots : les sobriquets utilisés par le Comte Almaviva pour désigner le docteur Bartholo, les onomatopées (et tchi et tcha)
B. un imbroglio
[mot utilisé par Bossuet XVII°, repris à l'italien « imbrogliare » au XIV° siècle, pour exprimer la confusion, l'embrouillement, mais aussi pour caractériser une pièce difficile à suivre – contradiction avec l'adjectif « facile » utilisé par Beaumarchais – il est vrai que les personnages du Barbier passent le plus clair de leur temps à brouiller les cartes, à semer le trouble et la discorde...dans le Figaro, l'auteur utilise le mot « embrouillaminis »]
- une intrigue farcie de