Dissertation : le théâtre est-il une représentation fidèle de la vie?
1) Intrigue inspirée de faits réels ou de concepts réels. Le théâtre est un condensé de 300 siècles de faits autour d'un même thème, en 1h30.
Ex : Macbeth, un condensé de tous les meurtres de rois
2) Théâtre engagé. Brecht, la distanciation : le spectateur ne s'identifie pas au personnage. Le spectateur est poussé à réfléchir. Par la suggestion de l'action (et non sa représentation), on obtient un rapprochement concret à la réalité.
Ex : application de la distanciation de Brecht à l'Ecole des Femmes, dans la scène où Arnolphe demande à Agnès de lire les maximes sur les femmes. Le spectateur a alors un regard critique qui le rapproche de sa propre réalité, il met les choses en relation.
3) Acteurs vrais humains. Illusion référentielle de Barthes. Artaud : acteurs "instruments vivants". On peut alors "retrouver la vie au théâtre".
II] L'illusion théâtrale
1) Caricature et exagération. Tout est exagéré pour que le spectateur puisse voir de loin.
Ex : Commedia del'Arte. Sifflet autour du cou de Hamm dans Fin de Partie de Beckett --> difficulté de la mise en scène. Le texte doit alors être lu, insuffisant pour reproduire la vie.
2) Conventions. 3 règles dans le théâtre classique + bienséance (Horace, Corneille, Camille meurt en coulisses). Anouilh rompt ces conventions au début d'Antigone, présentation des personnages grâce à un narrateur omniscient. Les acteurs savent qu'il est là mais ne réagissent pas --> limite entre l'acteur et les personnages, définition d'un espace spatial, thématique, temporel --> notion de jeu (Jules Renard : "Le théâtre n'est qu'un jeu qui se donne des airs de vie".)
Donc il faut chercher au théâtre une parenthèse de la vie.
3) Vision intemporelle d'un auteur. Vision du dilemme amoureux chez Shakespeare (Roméo et Juliette)/Corneille (Le Cid)/Racine (Titus et Bérénice). Message toujours valable 400 ans après. Antithèse entre l'intemporalité du message, "pétrification