Dissertation liberté-loi
« La liberté consiste à ne dépendre que des lois ».
Voltaire
Depuis toujours, dès qu’il y a vie en communauté, il y a des limites à la liberté individuelle, c’est un fait inévitable. Dans ce cas, la loi assure à chacun l’exercice de sa propre liberté. En effet, au-delà de son côté obligatoire et contraignant, elle existe pour l’intérêt collectif car elle diminue l’inégalité entre les « faibles » et les « forts ». Elle neutralise les rapports de force (l’argent, l’intelligence, la beauté… par exemple) pour créer de l’égalité et mettre chaque individu sur le même pied d’égalité. Le système de la sécurité sociale, par exemple, tend vers plus d’égalité et de solidarité. D’une part, on trouve de la liberté dans l’action de légiférer car le citoyen est libre de choisir ses propres contraintes. D’autre part, on retrouve de la liberté de choix dans le fait que le citoyen a toujours le choix de transgresser une loi.
Le citoyen a toujours considéré la loi comme un poids, étant contraint de l’appliquer sous peine de sanction s’il ne respecte pas celle-ci. Il considère la loi comme une entrave à sa liberté qu’il envisage sans limites ni obstacles. Or, comme nous l’avions remarqué plus haut, la loi favorise la liberté de chacun. Cette affirmation est vraie en démocratie, mais qu’en est-il dans les régimes dictatoriaux ? On remarque qu’un dictateur va utiliser les lois pour contraindre et enlever au peuple sa liberté. De fait, il n’aura pas fallu longtemps à Hitler pour éradiquer les juifs de l’Allemagne au moyen de lois antisémites.
Par ailleurs, la liberté est également limitée par autrui en cas de vie en communauté. La déclaration des droits de l’Homme de l’Homme et du citoyen de 1789 annonçait d’ailleurs que la liberté de chacun s’arrête là où commence celle des autres. Cette conception de la liberté par rapport à autrui mène cependant à quelques confusions. Nous avons, par exemple, le droit à la liberté d'expression, mais à l’inverse, nous avons