Sido, colette, colette.
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Étés réverbérés par le gravier jaune et chaud, étés traversant le jonc tressé de mes grands chapeaux, étés presque sans nuits... Car j'aimais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'accordait en récompense. J'obtenais qu'elle m'éveillât à trois heures et demie, et je m'en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. …afficher plus de contenu…
Phrase 2 « Mais pas avant d'avoir mangé mon saoul… » Comparaison qui animalise l’enfant > qui « décrit un grand circuit de chien qui chasse seul » - rq : toujours solitude mise en avant. source pour l'enfant > occasion de l'exaltation d'un nouveau sens : le goût « pas avant d’avoir mangé » « et goûté l’eau » sources humanisées et plus encore puisque le verbe « révérer » les assimile à 2 divinités imaginaires, mythologiques
Phrases 3 à 6 « L'une se haussait hors de la terre par une convulsion cristalline… » sources = véritables êtres animés avec des réactions affectives « sanglots » « se décourageait »
« secrète » et des activités « se haussait par une convulsion » « traçait elle-même » « replongeait »
« froissait l'herbe » « s'étalait …afficher plus de contenu…
« froisser » « s’étaler », adj
« secrète », comparaison au serpent qui l’animalise.
L’une comme l’autre sont humanisées : la première par ses « sanglots » la seconde par son caractère secret. elles diffèrent par le goût également > sens extrêmement précis et délicat chez cette enfant, derrière laquelle on entend Colette âgée opérant des comparaisons subtiles avec les saveurs de la feuille de chêne et de la tige de jacinthe > cela crée un nouveau type de communion voire de fusion, d'osmose avec la nature que l’enfant semble s’approprier corporellement.
Dernière phrase « Rien qu'à parler d'elles je souhaite... » la dernière phrase exprime la richesse de la sensualité de la narratrice > souhaite que la