Dissertation philosophie : le désir
« L’interdit, menace ou encouragement pour le désir ? »
Il est courant que l’enfant demande à sa mère : « Maman, est ce que je peux toucher ce tableau ? », et que celle-ci lui réponde : « Non, chéri, tu n’as pas le droit, c’est interdit ». Dès son enfance, l’être humain comprend qu’il est certaines choses que l’on ne peut faire. A ce moment là, orgueil et curiosité sont autant de sentiments que l’Homme éprouve, lui qui désire accomplir un acte condamné. L’interdit est, par définition, un impératif institué par un groupe ou une société, qui prohibe un acte ou un comportement. Les « règles » intrinsèques à l’interdit doivent être respectées par l’ensemble de la société. On peut alors se demander si franchir les limites du possible motive ou entrave nos désirs.
Dès lors on est également amené à se poser la question : l’interdit est-il une menace ou un encouragement pour le désir ?
Nous verrons dans un premier temps que l’interdit est un obstacle à la volonté de l’Homme et à son désir. Dans un second temps nous opposerons à cela le fait que ce qui est défendu constitue un manque et une absence, et entraine donc la présence d’un désir chez l’être humain. Enfin, nous nous demanderons s’il existe une entité capable de limiter le désir. L’interdit constitue dans un premier temps un véritable obstacle au désir chez l’Homme.
Tout d’abord, prohiber c’est écarter l’Homme de la notion de désir « possible » et « réalisable », et donc l’empêcher de désirer.
L’interdit consiste à poser des limites à ne pas dépasser. En ce sens, poser des interdits peut conduire à empêcher le désir d’être satisfait, et même d’empêcher tout désir lié à cet interdit d’exister. En effet, lorsque l’on interdit à un humain certaines choses, on l’empêche de pouvoir se projeter dans un avenir où cet interdit serait levé. Ce qui est défendu apparait comme un mur infranchissable qui nous enlève la possibilité de penser à ce qui se trouve derrière. Par