En 1966, Georges Jean écrit un essai intitulé La Poésie où il affirma : « L’amour se confond avec la poésie car ils sont l’un et l’autre création perpétuelle ». A une époque où le surréalisme et la poésie moderne sont en pleine extension, les poètes libérés de toute contrainte peuvent plus aisément mettre en valeur le thème de la femme. Cependant, depuis de nombreux siècles maintenant, l’amour constitue une source d’inspiration pour les poètes : nous allons étudier la manière dont ils l’expriment dans leur travail. Dans un premier point, nous nous intéresserons aux liens qui unissent l’amour et la poésie, ensuite nous nous pencherons sur la création poétique qui perpétue chez le poète.

On qualifiera ces deux domaines comme étant irrationnels. L’amour que l’on porte à une personne étant basé sur des sentiments ressentis mais fictifs. On peut affirmer porter un degré amoureux intense à une personne et par l’intermédiaire d’une autre rencontre, voir ces liens éclatés. Ce sont des liens qui demeurent donc fragiles. On l’associe également au domaine poétique car au-delà de l’écriture, de la prouesse technique du poète, se cache une émotion, un effet produit que seul le lecteur peut ressentir.
Cet exercice complexe que seuls les poètes peuvent accomplir s’avère bénéfique lorsqu’ils éprouvent le besoin d’affirmer qu’ils sont amoureux. Peu de femmes restent insensibles à l’écriture poétique. D’une façon générale, le fait qu’on leur adresse un poème leur plaise. « Elle était déchaussée » de Victor Hugo en est l’illustration car au fil du poème, on remarque que la fille sauvage accepte de façon naturelle les invitations de l’auteur tout en restant tacite. La poésie peut-être aussi un moyen pour le poète de déclarer ou de prouver son amour. S’il demeure paralysé par sa timidité, l’écriture peut être un moyen de délivrer ses sentiments. A l’inverse, s’il veut prouver cet amour, une recherche poussée dans l’écriture poétique lui indiquera les limites du degré de passion