Introduction :
Reproduire le réel et raconter les faits de société. Au 19ème siècle, les écrivains réalistes et naturalistes ont mis tout en œuvre pour atteindre ces objectifs. Leurs souhaits s'inscrivaient dans la même lignée que ceux des peintres réalistes et naturalistes.
En 1860, dans la revue Le Réalisme, on pouvait lire : « Le réalisme conclut à la reproduction exacte, sincère, complète du milieu social, de l'époque où on vit » A travers cette phrase, les auteurs réalistes et naturalistes affirment que les récits réalistes et naturalistes ne se basent que sur la réalité, ils ne rajoutent pas d'éléments fictifs à leurs romans. Quelle part de vérité se cache derrière cette affirmation ? Dans quelle mesure est-elle justifiée ?
En premier lieu, nous montrerons comment les romanciers réalistes et naturalistes décrivent le réel. Puis, nous nous attacherons à démontrer pour quelles raisons ce courant littéraire ne peut pas prétendre à atteindre cet objectif. Enfin, nous démontrerons que les opinions des écrivains influencent subjectivement la réalité des situations.

Thèse :

Certes, les auteurs réalistes et naturalistes tentent de plusieurs façons de reproduire exactement le réel dans leurs romans.

Tout d'abord, les écrivains réalistes et naturalistes écrivent leurs romans sur la base de faits réels. Les auteurs s'inspirent de sujets sociaux dont une partie est considérée comme tabou à leur époque.
Certains sujets sont régulièrement abordés. Il s'agit, notamment, de l'adultère et de la prostitution. De nombreux romanciers comme Emile Zola dans Thérèse Raquin ou Gustave Flaubert dans Madame Bovary traitent de ce sujet. Dans le premier roman, Thérèse trompe son mari avec Laurent. Dans le second, Emma Bovary collectionne les amants à l'insu de Charles. Dans Boule de Suif de Guy de Maupassant, l'auteur raconte le voyage de plusieurs personnages en compagnie d'une prostituée. Ce roman relate les relations parfois tendues entre cette personne de mauvaise