Madame Bovary: Bovarysme et et "roman sur rien"
TL2
Littérature
Madame Bovary, Flaubert
Vous vous demanderez si le souhait de Flaubert : « ce que je voudrais faire c’est un roman sur rien » a pu voir le jour dans ce roman.
Madame Bovary est un roman qui fut publié en en 1856 par Gustave Flaubert. De nos jours, ce dernier pourrait s’apparenter à un précurseur du mouvement du XXème siècle qu’est celui du Nouveau Roman ; en effet, ce courant consistant à déconstruire le roman en le privant d’intrigue, ou en faisant de son intrigue un simple prétexte au travail d’écriture se trouve définir parfaitement le projet que Flaubert entreprend en rédigeant Madame Bovary. Dans sa Correspondance à Louise Colet, l’auteur déclare dès 1952 : « Ce qui me semble beau, ce que je voudrais faire, c’est un livre sur rien, un livre sans attache extérieure, qui se tiendrait en lui-même par la force interne de son style, comme la terre sans être soutenue se tient en l’air, un livre qui n’aurait presque pas de sujet ou du moins où le sujet serait presque invisible, si cela se peut. Les œuvres les plus belles sont celles où il y a le moins de matière… ». En quoi est-ce que le souhait de l’auteur se voit particulièrement réalisé dans cette œuvre ? Flaubert a-t-il réussit à écrire un « livre sur rien » ? Tout d’abord, nous verrons que l’intrigue de Madame Bovary est pour l’auteur, un simple prétexte au travail de l’écriture, et ensuite, que ce roman traite particulièrement des domaines du rien et de la vacuité de l’âme.
I/ L’intrigue de Madame Bovary : un simple prétexte au travail de l’écriture
1) Une intrigue que l’auteur a en abomination
Le romancier porte un regard sévère sur ses personnages : Emma, Charles et Homais sont qualifiés d’un « trio d’imbéciles ». Il ne cache pas son dégoût pour cette bêtise bourgeoise qu’ils incarnent : « Il me faut de grands efforts pour m’imaginer mes personnages et puis