L’extrait soumis à notre étude présente la cérémonie qui a lieu à W et sa dimension olympique. D’une part, tout au long des huit premières lignes, Perec fait l’éloge de la cérémonie à W en évoquant plusieurs détails mélioratifs. L’auteur insiste sur le fait qu’il s’agit d’un évènement joyeux, festif. En effet, le lexique de la fête, du décorum et de la musique est employé : les « orphéons », qui signifie ici fanfares jouaient « L’Hymne à la joie », célèbre pièce de Beethoven. La musique est donc un élément indispensable de toute fête. Les « colombes », valeur symbolique de l’oiseau, les « ballons multicolores » et les « uniformes chamarrés » (désignant des habits de fête garnis de rubans) font partie du champ lexical de la cérémonie festive et soulignent l’idée de fête complète, voire même idyllique. Aussi, Perec montre que la cérémonie est organisée. En effet, la succession de verbes au participe passé, comme «lâchés » et « précédés de », et au présent tels que «jouent » et «les saluent » met en valeur l’ordre et le rituel : il y a une mise en scène précise de la cérémonie. Le lecteur apprend aussi que les rangs étaient « impeccables ». Cette hyperbole accentue la perfection de l’organisation. De plus, cet évènement se révèle grandiose et solennel. L’auteur a recours plusieurs fois à la majuscule. En effet, l’entrée des « Dignitaires » et des « Dieux du Stade », vus comme des héros, ajoute à la fête un air prestigieux et sublime. L’emploi du pluriel, par exemple «orphéons » et « uniformes », et de noms de nombre collectif comme « des milliers de » et « immenses » renforce l’idée de faste et d’immensité. D’autre part, Perec met en évidence la dimension sportive et olympique de la cérémonie dans le premier paragraphe (à une exception près) grâce à plusieurs procédés. Il évoque les valeurs de l’olympisme à travers un lexique du sport. En effet, l’entrée des « Dieux