Dissertation « un roman n’est qu’une histoire bien racontée.» que pensez-vous de cette affirmation d’un auteur contemporain ?
« Un roman n’est qu’une histoire bien racontée.» Que pensez-vous de cette affirmation d’un auteur contemporain ?
Le roman, qui a fait son apparition au Moyen-âge, est un genre littéraire ayant pour but de narrer une histoire fictive. Chaque siècle a connu ses romanciers et, aujourd’hui, le roman est le genre le plus exploité par les écrivains. Un auteur contemporain affirme : « Un roman n’est qu’une histoire bien racontée ». Son opinion n’est-elle pas restrictive ? Nous verrons dans une première partie qu’un roman est en effet une histoire bien racontée, puis, dans une seconde partie, nous proposerons un complément de cette définition.
L’auteur affirme qu’un roman est une histoire bien racontée, et nous pouvons facilement lui donner raison. Tout d’abord, le roman suit un schéma narratif bien défini, simple, permettant une compréhension aisée au lecteur. Un roman tel que L’échappée belle d’Anna Gavalda est plaisant à lire car l’histoire est légère et limpide. Le lecteur est transporté au cœur d’une joyeuse fratrie qui décide de s’éclipser d’une cérémonie de mariage soporifique. Ce roman se lit d’une traite et le lecteur appréciera une narration fluide et une intrigue simple. De plus, le romancier offre des descriptions captivantes qui, d’une part, donnent l’impression au lecteur de se trouver dans les lieux de l’action, et d’autre part servent à maintenir le suspense. Cet extrait de La Peau de chagrin en est la preuve : « Tout à coup, il crut avoir été appelé par une voix terrible, et il tressaillit comme lorsqu’au milieu d’un brûlant cauchemar nous sommes précipités d’un seul bond dans les profondeurs d’un abîme. [...] Figurez-vous un petit vieillard sec et maigre, vêtu d’une robe en velours noir [...]. » Dans ce passage, Balzac dresse un tableau de cette atmosphère soudain étrange dans laquelle se trouve le héros ; il invite le lecteur à imaginer le curieux personnage apparu mystérieusement en l’interpellant d’un « Figurez-vous ».