Dissertation e. badinter
La pratique sportive, dans le passé, a longtemps été considérée comme un divertissement réservé aux hommes et à l’élite, il est utilisé dans les jeux antiques, lors des jeux olympiques. C’est à travers cet exercice physique ou intellectuel ; individuel ou collectif, qu’un homme peut s’identifier à un idéal, faire valoir ses aptitudes et compétences physiques, et s’attacher à certaines valeurs. Dès lors, Elizabeth BADINTER, dans son extrait de texte intitulé « L’idéal masculin » paru dans son ouvrage : De l’identité masculine, a-t-elle raison de penser que le sport a une incidence sur le façonnage des personnes du genre masculin ? Au-delà, quelles valeurs sont véhiculées lors d’une pratique sportive ? De nos jours, cette thèse est-elle toujours d’actualité, quelle évolution est observée ? Après avoir mis en exergue les spécificités de la pratique sportive et ses principes moraux, nous nous attarderons à l’observation de la mutation de ce jeu dans la société.
Le sport n’a pas de définition univoque, en effet il englobe en un seul mot des pratiques multiples, des aptitudes différentes les unes des autres. Voyons alors ses caractéristiques puis ce qu’il apporte aux êtres humains.
Le jeu sportif dans toute son ampleur a longtemps été pratiqué par les classes les plus aisées, aussi les femmes n’avaient pas le droit de jouer et notamment à cause de leur double journée de travail, c’est-à-dire allier la profession à la vie de foyer. Le sport était réservé exclusivement aux hommes, les dames pouvaient à la limite être spectatrices mais c’est surtout les tâches domestiques qui leur étaient attribuées, elles n’avaient donc pas le temps pour se divertir par le biais d’une pratique sportive. Au fil