Dissertation, l'engagement dans l'art
L'argumentation, à travers la rhétorique, l'art de bien parler, est née en Sicile au Ve siècle avant notre ère, de la nécessité de répondre à la violence et au vol. Depuis, innombrables sont les écrivains qui ont recouru ou recourent encore à ce type de démarche, grâce à la « littérature engagée ». à ce sujet, J.P. Sartre affirme dans Situation II que pour un écrivain, s'engager par la plume est un devoir. « L'écrivain est en situation dans son époque », et doit « prendre sa plume pour une épée ». Par là, J.P. Sartre exprime le devoir d'engagement de la part de tout écrivain.
Que penser d'une telle affirmation, au sujet des hommes de lettres, et des artistes en général ? Peut-on, et doit-on nécessairement s'engager lors de la rédaction d'un ouvrage, d'une chanson , ou lors de la réalisation d'une œuvre d'art ? Par quels moyens ? Toutefois, ne serait-il pas excessif de réduire la littérature et plus largement l'Art à la seule notion d'engagement ?
Pour tenter d'apporter des éléments de réponse à de telles interrogations, nous verrons dans un premier temps en quoi l'écrivain ou artiste devient fréquemment un véritable porte parole pour les autres, c'est à dire un homme de courage, ancré dans son temps . Dès lors, l'artiste prend position et s'engage grâce à divers moyens. Enfin, nous montrerons toutefois quelles peuvent être les limites de l'engagement, en littérature comme en peinture, comme dans bien d'autres domaines artistiques...
Dans un premier temps, nous allons parler du rôle que tient un écrivain. Est-il un porte parole ? Raconte-t-il une réalité ?