Dissertation sur le chemin
Il se traîna jusqu’à une nouvelle bifurcation qui le mena encore à un arbre et de l’herbe verte qui lui servit de lit. Allongé, il prit de l’eau fraîche qui coulait dans un ru, la but, se lava le crâne avec, regarda son portable qui indiquait toujours 15h35. Il aurait aimé rester plus longtemps dans cet endroit calme et frais, continuer à penser à sa compagne, à tout ce qu’il lui avait promis de faire une fois sa promenade finie.Mais ce n’était pas une promenade, son corps l’obligea à reprendre sa marche.Il ne sert à rien de décrire en détail son cheminement, les cauchemars se répétèrent, suivis de périodes de marches douloureuses et de bien-être. Tout changea quand il entendit l’oiseau.Sous un soleil qui l’écrasait et le brûlait, il avançait entre des taillis gris couverts …afficher plus de contenu…
Seules les images de livres d’ornithologie ou de documentaires lui avaient permis d’observer à loisir ce rapace secret qui sait se servir dans les poulaillers sans être vu, laissant les trop visibles buses se faire accuser à sa place.L’autour le détailla sans paraître gêné par sa présence, le laissa se rafraîchir, se reposer un peu, puis lui parla.Suis-moi.Il chercha d’où pouvait venir cette voix, et après que l’autour se répéta trois ou quatre fois, il le regarda, sidéré.Son corps se leva, hésitant, mais avec la pression de son esprit, il obéit à l’autour. L’oiseau vola avec lenteur, fit de nombreux allers et retours pour qu’il puisse le