DISSERTATION Le 19è siècle est un siècle d’instabilité politique qui influença beaucoup les écrivains de ce temps, entraînant l’émergence de nombreux courants littéraires et de conceptions innovantes. Dans ce contexte, Charles Baudelaire est un poète qui apporta de nouvelles convictions, en écrivant dans l’épilogue de son recueil de poèmes Les Fleurs du Mal , publié en 1857, « Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or ». Cette citation, corrélée au titre …afficher plus de contenu…

En effet, le poète est un alchimiste, discipline qui se rapproche plus de la magie que de la science et il prétend pouvoir extraire de chaque chose une substance, la « quintessence ». Il peut ainsi révéler la nature secrète de chaque chose par l’art poétique comme par exemple la mer dans « L’Homme et la mer » est un reflet de l’âme de l’homme qui s’y trouve. Précisément, comme le soleil dans le poème « Le Soleil » qui énonce que la lumière solaire, « ainsi qu’un poète », parvient à « ennoblir le sort des choses les plus viles » (v 17-18 p 142), la mission poétique consiste à faire la lumière sur ce qui est caché, à le montrer, à le révéler en somme, à non seulement l’exposer poétiquement, mais par la même occasion à l’embellir. La boue et la réalité lourde est sale et Baudelaire en extrait la beauté. On peut citer le poème « A une mendiante …afficher plus de contenu…

Il brise le lien entre le beau et le bien, et prouve que le mal est capable de beau, en fonction du regard qu’on lui accorde, contredisant en ceci les préceptes romantiques. On peut citer le poème « Une Charogne » dans lequel Baudelaire fait ressortir de la beauté d’un corps en décomposition. Baudelaire fait comprendre que la beauté n’est pas liée à un moralisme étroit et qu’elle dépend même de la laideur et du Mal. Par exemple dans « Don juan aux enfers », le débauché atteint une grandeur paradoxale qui lui confère une dignité épique. On peut également parler du poème « L’Horloge » dans lequel la malédiction du temps qui ronge l’homme lui rappelle sans cesse sa mort prochaine est inséparable de « l’or » des « minutes » qu’on peut en « extraire » ( v 14-16). C’est ainsi dans le mal que la beauté se laisse le plus approcher voire extraire, et ces