Depuis la période des trente glorieuses, période qui a été plus que bénéfique, la France est entrain dans une nouvelle
C’est lors des Trente Glorieuses (environ 1940-1970), que la France a connu ses taux de chômage les plus faibles et qu’il y a une dimension collective de la relation de travail. Les salaires sont fixés, il y a des salaires minimums et ils ont plutôt tendance à augmenter. C’est aussi durant cette période que le phénomène d’institutionnalisation s’est mis en place, il consiste à règlementer, encadrer, le travail ou plutôt une relation de travail : salarié-employeur.
Il semble que depuis les années 1970 le phénomène connaisse une inflexion, un changement de direction. On pourrait alors parler de dérèglementation et d’affaiblissement de la dimension collective. De même qu’il y a un changement pour l’institutionnalisation, il y en a un pour le chômage. La France, depuis les années 80, s’est installée dans un chômage de masse. Alors nous pouvons nous demander, dans quelle mesure l’évolution de l’emploi depuis les années 1970 pourrait affecter la cohésion de la société française ?
Nous verrons d’une part ce que nous pouvons appeler la précarité de l’emploi, puis nous évoquerons ce chômage massif et ses conséquences.
Emploi précaire
Nous avons jusqu’à récemment parlé « d’emploi typique », sous-entendu emploi des Trente Glorieuses. La norme d’emploi, l’ensemble de règles qui organise la relation salariale à ce moment est la forme d’emploi la plus répandue et la plus souhaitable. Cet emploi se caractérise par plusieurs points, le premier étant que ce soit un emploi salarié avec un contrat de travail selon lequel l’employeur est aussi l’utilisateur du travailleur. Il s’agit ensuite d’un emploi à plein temps avec un lien salarial stable (avec des modalités d’embauche et un licenciement réglementé). Il y est associé des protections collectives et le salaire est rigide à la baisse. Il s’agit ici d’une norme d’emploi très stricte. Seulement depuis