CHAPITRE 4 : La rencontre des mondes (1055-2050) :

A/ L’affirmation occidentale : 1. Les croisades, une affaire aussi économique :
En 1095 le pape Urbain II invite les chevaliers à « cesser toute violence envers les pauvres et à aller délivrer Jérusalem des mains des infidèles » : C’est la première croisade.
Les causes en sont multiples : - souci de l’église, protectrice des pauvres par le mouvement de la paix de Dieu, de stabiliser durablement son conflit avec les Seigneurs. - Souci de ces derniers d’agrandir leur territoire et d’obtenir leur salut.

➢ L’Eglise en tire-t-elle profit ?
De fait les territoires conquis ne sont pas redonnés au Pape :
Les croisés s’approprient les trois comtés d’Antioche, d’Edesse et de Tripoli et en exploitent les terres. Les villes commerçantes italiennes s’établissent dans les ports et créent des comptoirs. Croisés et marchands s’établissent fermement dans le Péloponnèse, en Crète, à Chypre où on inventa l’économie de plantation. Mais l’Eglise a prêté aux croisés pour leur équipement contre mise en gage de leur biens. Elle gardera donc ces biens lorsque les croisés meurent… L’Eglise à aussi tiré profit des croisades en multipliant ses services.

➢ L’essor de Venise et de Gênes :
Ces deux cités marchandes ont d’abord tiré profit de la croisade en faisant payer le transport naval des troupes.
Mais les navires génois et vénitiens contribuent aussi à la prise des ports puis deviennent incontournables dans les relations commerciales qui s’établissent entre ces « Etats latins » et l’Europe occidentale.
Venise et Gênes s’établissent dans tous les ports et développent le commerce avec l’Egypte.
Lors de la quatrième croisade, en 1204, croisés et Vénitiens s’emparent de Constantinople que Venise pille de ses trésors.
Ensuite, les deux villes se partagent les ports et comptoirs en Méditerranée et mer Noire.

➢ La première pénétration des routes commerciales avec