Dissertation
Un jour, nous serons éblouis, nous qui sommes si prompts à traquer le mal ou à le dénoncer, par tout le bien inconnu qui s'est accompli dans le monde depuis les siècles des siècles, et que seuls les anges connaissent. Un jour, il ne restera que cela, il ne restera que l'amour.
Pour ceux qui me connaissent un peu plus et qui ont eu la joie de disserter à ce sujet, vous aurez compris qu'il s'agit de la grandeur du silence, cette rarissime valeur, que le sage définissait ainsi à ses disciples : "Le bruit ne fait pas de Bien et le Bien ne fait pas de bruit.".
Le silence est l'ami de la vérité. Il vient au cœur de la journée, quand le Soleil éclaire avec majesté la source de tous les sons, qu'il s'agisse du délicat chant des oiseaux, du murmure discret des branches sous le vent ou du son languissant de la vague du lac.
Le silence est roi dans la nuit quand tout s'arrête et que l'esprit interroge la matière. Il s'harmonise avec la nature et affirme son désaccord avec les bruits de l'homme. Il reste au plus profond de l'âme qui cherche. Il est doux et suave, mais à la fois terrible quand il nous sépare de la personne aimée.
Le silence est l'ami de la vérité, car, dans son somptueux habit d'harmonie et de paix, il guide celui qui s'égare, donne des yeux à l'aveugle de l'âme et chante dans le cœur de tous l'hymne de la véritable connaissance.
Le silence est l'ami de la vérité, car il sait arracher de l'esprit les insidieuses épines de la matière pour mieux le rapprocher de sa véritable essence.
Le silence est le prix de l'évolution. Il est l'absence de tout et en même temps le commencement et l'aboutissement du Tout. Il libère la conscience des mensonges de la dualité intellectuelle qui sans cesse oppose les antonymes apparents d'une même vérité, pour nous faire gravir les marches de l'intuition, clef de la vraie connaissance.
Le silence est l'absence de sons. Cruel oxymoron que