Un bref retour en arrière semble nécessaire pour comprendre cette différence d'urbanisation entre pays du Nord et pays du Sud. Inutile de repartir jusqu'à la révolution néolithique dans la mesure où « l'urbanisation » n'était pas encore une notion inscrite dans les sociétés. En revanche entre 1300 et 1700 le taux d'urbanisation des Pays-Bas est passé de 14% à 39 %. (Source: Paul Bairoch). Cette forte augmentation est principalement dû aux activités commerciales. On retrouve donc ici un premier lien entre urbanisation et économie. Au début du XX ème siècle une ville comme Londres a réussi à dépasser les 5 millions d'habitants. Mais il est difficile de généraliser le cas de Londres à toutes les villes du Nord dans la mesure ou chaque villes à sa propre histoire. On peut par exemple prendre le cas de Berlin qui ne reflète en rien l'urbanisation de l'Allemagne. Pour faire simple on peut quand même dire que c'est à partir de 1950 que la population des pays du Nord devient majoritairement urbaine. On vient de le voir l'urbanisation est un phénomène temporelle. Mais c'est également un dynamique spatiale. Plus le temps passe, plus les villes s'étalent. Progressivement les zones périurbaines deviennent urbaines. L'exemple de 2 villes américaines: Los Angelès qui s'étend sur 8000km² et Mexico qui elle s'étend sur 4700 km². Ces 2 villes malgré une superficie différentes comptent approximativement le même nombre d'habitants! L'auteur du livre cite François Ascher qui parle de « métropolisation comme phénomène de croissance et de multiplication des grandes agglomérations ». Phénomène inscrit dans les pays du Nord mais qui s'immisce progressivement aux pays en développement. On l'a vu en introduction, Jacques Verron s'interroge sur le lien entre population et développement. En ce qui concerne les pays du Nord, les populations ont connu de réels changements depuis la « révolution urbaine ». Tout d'abord par un flux des populations avec l'exode rural. Les populations ont des modes