Dissertation
2 rue Marius Berliet
Lyon
Lyon, le 15 octobre 1962
Ma chère petite fille,
Je t’écris pour cet événement important de tes douze ans, joyeux anniversaire. Hélas, je ne pourrais venir te voir, car je ne peux me déplacer à cause de mon pauvre dos.
Tu sais combien tu en as de la chance d’aller à l’école moi, car moi à ton âge, je travaillais déjà à la filature.
En ce temps là, nous n’avions pas assez d’argent pour nourrir toute la famille, alors mes parents ont décidé de me mettre à la filature pour que je puisse ramener un peu d’argent de quoi nourrire la famille. J’avais entendue quelques rumeurs à propos de la filature, la fatigue, les odeurs hélas, la vérité était tout autre.
Dans la filature il y avait des odeurs nauséabondes due à la mort des cocons, la vapeur chaude et tout ce qu’on ma raconté, je vais te le dire ce n’était rien, de ce que j’avais pu imaginer.
Tout les matins été comme hiver nous mettions nos sabots pour aller à l’usine et travailler la soie. Nous la travaillions avec des grosses bobines au dessus de notre tête, et la soie séchait partout sur les murs ceci ne me dérangé même plus, le fait qui avait toutes cette soie autour de nous. Les Doigts Menus, ceux qui allaient chercher les glandes dans les cocons encore vivant pour faire de la soie, ceci été effrayant et dégouttant juste à l’idée de chercher cette fameuse glande. La soie servait à créer des fils chirurgicaux pour des blessures profondes et délicates. Moi et les autres fileuses, nous l’appelions « Le crin de Florence ». Mais elle servait aussi à créer des habits.
Ne gâche pas ta chance aujourd’hui d’être à l’école ma petite fille tu ne sais pas ce qui pourrait se passer si tu ratais ta chance qui t’ai donné aujourd’hui. Je t’envie ma petite fille.
Je te souhaite de vivre ton enfance pleinement et de profiter de ta jeunesse. Réussie ta vie, ton métier et tu seras une femme heureuse.
Ta grand-mère fileuse qui t’embrasse et