Dissertation
en balance face à l’utilité pouvant découler d’autre biens qu’il sera possible de se procurer.30 Lors de toute dépense d’une heure de travail, l’homme compare par conséquent la désutilité du travail en jeu (comprenant le loisir perdu plus tout mécontentement provenant du travail lui-même) à l’utilité de la contribution qu’il fera pendant cette heure à la production de biens désirés (comprenant les biens futurs et tout plaisir tiré du travail lui-même), c’est-à-dire à la valeur de son produit marginal. Pour toute heure il dépensera son effort en vue de produire le bien dont le produit marginal est le plus élevé sur son échelle de valeur. S’il doit abandonner une heure de travail, il abandonnera une unité du bien dont l’utilité marginale est la plus basse sur son échelle de valeur. A chaque instant il comparera l’utilité du produit sur son échelle de valeur à la désutilité d’un travail supplémentaire. Nous savons que l’utilité marginale des biens procurés par l’effort d’un homme diminuera au fur et à mesure où sa dépense d’efforts augmentera. A l’inverse, pour toute nouvelle dépense d’efforts, la désutilité marginale de l’effort continue à croître. Un homme dépensera par conséquent son travail tant que l’utilité marginale du rendement dépassera la désutilité marginale de l’effort de travail. Un homme arrêtera de travailler quand la désutilité marginale du travail sera plus grande que l’utilité marginale des biens plus nombreux obtenus par l’effort.31 Dès lors, au fur et à mesure de l’augmentation de sa consommation de loisir, l’utilité marginale du loisir diminue alors que l’utilité marginale des biens auxquels il est renoncé augmente, jusqu’à ce que finalement l’utilité des produits marginaux auxquels on renonce devienne plus grande que l’utilité marginale du loisir et que l’agent se remette au travail. Cette analyse des lois de l’effort de travail a été déduite des conséquences de l’axiome de l’action et de l’hypothèse d’un loisir