L'innovation inexistante dans la poésie a procuré une volonté de changement aux poètes modernes lassés de répéter et d'imiter les anciens. Cependant les avis ne sont pas unanimes quant à ce changement, Nicolas Boileau par exemple n'est pas d'accord avec ce souhait de changement et préfère rester dans l'ère du classique a contrario, des poètes comme Rimbaud et Hugo. Cependant cela est compréhensible du fait de leurs époques différentes (17e siècle pour Boileau – 19e siècle pour Hugo et Rimbaud). Tandis que Rimbaud avait le désir de « Trouver une nouvelle langue », Hugo lui « fis une tempête au fond des encriers » à la recherche de modernité. Cependant même si leur but est de créer une nouvelle façon de voir la poésie, plusieurs questions se posent. En effet, peut-on créer du nouveau en s'inspirant du passé ? Dans ce cas là le terme d' « évolution » serait mieux venu car il ne serait plus question de créer mais de modifier. Une autre interrogation que nous pouvons nous poser est : disqualifier la tradition du poétique permet-il la modernité ou alors peut-on s'en inspirer ? Nous allons donc tout d'abord parler de la rébellion contre les œuvres du passé afin de créer du nouveau, puis de la tradition qui reste une stimulation à la création et à la modernité.
Dans le but d'une rébellion et de révolutionner l'art poétique les auteurs s'affranchissent des règles et des lois traditionnelles, cela leur permet d'aller à l'inverse des œuvres du passé afin de créer du nouveau. Comprenant un changement au niveau de la métrique, à l'instar de Aloysius Bertrand considéré comme l'inventeur du poème en prose avec son œuvre « Gaspard de la nuit » en 1842. On retrouve également Baudelaire et Rimbaud avec leurs vers libres.
Vins ensuite un changement dans le lexique, en effet les membres de la Pléiade tels que Ronsard et Du Bellay cherchent à le renouveler en l'enrichissant grâce au latin et en réinventant des mots, dans ce cas de figure on retrouve une nouvelle fois Rimbaud qui se