Dissertation
Le personnage dans le roman a beaucoup évolué aux fils des siècles mais reste le plus souvent le pivot, la clé du roman. Il est le moteur de la fiction tout en étant le révélateur d’une vision de l’Homme et du monde. Il se caractérise par un nom, une identité explicite ou implicite, son passé aura une influence sur son présent, sa vie connaîtra péripéties et aventures qui seront les fils conducteurs de l’histoire. Néanmoins, ses évolutions l’ont parfois amené à des règles spécifiques. Dans les épopées de l’Antiquité, le personnage était un héros, un être idéal qui symbolisait des valeurs fortes comme le courage et la foi en Dieu et qui s’opposait aux personnages représentant le Mal. A partir du XVIIème siècle, le personnage s’individualise, il n’est plus héros, il a des qualités mais aussi des faiblesses et sera entrainé dans les péripéties que le destin apportera. Au XIXème siècle, le personnage devient l’objet même de la vraisemblance. En effet, avec les mouvements du Réalisme ou encore du Naturalisme, les auteurs ont cherché la parfaite authenticité dans leurs romans. Ils ont alors pris comme cadres la société traditionnelle, le personnage représente une catégorie sociale, il est analysé dans tous les aspects de sa vie afin de rendre une vraisemblance ; comme disait Zola dans Le Roman Expérimental (1880) « l’écrivain naturaliste va du connu vers l’inconnu » son personnage, après beaucoup d’analyses, est plongé dans une expérience. Enfin au XXème siècle, le personnage est remis en cause avec le mouvement du Nouveau Roman. Ses précurseurs comme Alain Robbe-Grillet ou Nathalie Sarraute rejettent le