Introduction
Dans la société sénégalaise d’antan, la socialisation de même que les pratiques de sociabilité se structuraient principalement au tour des groupes primaires d’appartenance qui étaient les noyaux centraux des liens sociaux. Mais de nos jours cette donne parait être en profonde mutation.
Depuis quelques décennies la marche du monde contemporain semble être rythmée par l’évolution fulgurante des technologies particulièrement celles de l’information et de la communication. C’est fort de ce constat qu’il devient aisé de remarquer qu’on s’achemine, parait-il, vers une société où aucun domaine de la vie n’échappe à la numérisation. Ainsi parle t- on de l’ère du numérique, de société de l’information ou, selon la formule la plus répandue, de village planétaire pour qualifier notre époque. Dès lors il incombe de noter que si cette ascension des nouvelles technologies suscite l’attention d’une panoplie de penseurs quant à leurs effets sur les institutions telles que l’Etat, les organisations, le développement économique, la démocratie etc., peu de recherches privilégient leur impact sur la société alors qu’elles y sont vecteur d’une profonde mutation affectant leur à tour toutes ses phalanges. Sous ce rapport force, est de noter les TIC loin de laisser la sphère sociale indifférente, au contraire, elles l’affectent d’une manière remarquable. Un tel constat est d’ailleurs nettement visible dans les sociétés africaines d’autant plus qu’elles y enclenchent un processus de changement social et relationnel. De ce fait que l’espace urbain africain constitue à certains égards le théâtre où opèrent ces nouvelles technologies de façon patente, les jeunes citadins semblent être le plus au cœur des vicissitudes qu’elles engendrent dans la vie sociale. Ainsi leur avènement dans une société, considérée depuis lors comme traditionnelle, où les structures comme la famille était le principal espace de nouaison de relations sociales, laisse apparaitre dans le milieu