L’efficacité des œuvres littéraires permet effectivement de lutter contre les discriminations, l’oppression et toute sorte d’abus. Mais cette efficacité est contrainte par des limites. -> L’œuvre littéraire est-elle un moyen efficace pour lutter contre les discriminations, l’oppression et toute sorte d’abus ? La censure est un des moyens utilisé pour limiter cette efficacité. Ainsi André Gill, dessinateur du XIX ème siècle, s’oppose à l’atteinte de la liberté d’expression aussi bien en littérature que dans la presse grâce à sa personnification de la censure sous la forme d’un dessin et d’un article de dictionnaire. Le dessin représente une femme âgée paraissant grossière avec un hibou sur l’épaule, comme une sorcière, tenant une paire de ciseaux géants. André Gill a également personnifier la censure grâce a une sorte d’article de dictionnaire , il écrit « Censure » avec une majuscule comme pour un nom propre et lui donne un prénom , « Anastasia » ce qui implique donc une résurrection , une définition « illustre engin liberticide français » ainsi qu’une famille comme ici « Elle est fille naturelle de Séraphine Inquisition ,[…]» ou bien «Le Pape Alexandre , qui avait été un de ses premiers pères , […] » . Cet article parle également d’un manuscrit soit disant écrit par le Pape Alexandre se nommant « Guide du parfait censeur » dont il cite quelques articles tous idolâtrant la censure comme l’article I : « La censure est l’art de découvrir dans les œuvres littéraires ou dramatiques les intentions malveillantes » ou bien donnant des conseils pour être un bon censeur comme l’article V : « Le censeur doit être persuadé que chaque mots d’un ouvrage contient une allusion perfide ». Impliquant le Pape Alexandre et le roi Louis XIII, André Gill décrit l’Eglise et l’Etat comme les précurseurs de la censure. Ces deux personnifications de la censure ont été publiées dans le journal l’Eclipse le 19 juillet 1874, un journal qui ne