dissertttion
1. Le serviteur vole la vedette à son maître et le domine
A. Les valets sont tes maîtres de l'intrigue
• Depuis lescomédies latines, les valets sont rusés et débrouillards, et montent des stratagèmes à la place de leurs maîtres, comme Figaro dans Le Barbier de Séville.
• Scapin est tout-puissant dans LesFourberies de Scapin, il n'y a rien qu'il ne puisse accomplir. Il obtient ce qu'il veut de Géronte et Argante. Même chose avec Dubois dans Les Fausses Confidences.
• Ce sont souvent eux qui se déguisent ettrompent leurs maîtres (Toinette en médecin, par exemple).
B. Leurs revendications sont justes (et triomphent souvent)
• Ils sont souvent pleins de bon sens et aident les amours de leurs jeunesmaîtres (Dorine dans Tartuffe...).
•Au moment de la Révolution, ils commencent à avoir de véritables revendications sociales, comme Figaro. Beaumarchais s'identifie au valet, non au maître.
C. Ilsont un véritable pouvoir comique
• Par leur langage (Pierrot et Charlotte dans Dont Juan de Molière).
• Par leur gestuelle.
• Par leurs préoccupations bassement matérielles.
2. Mais en fait,le maître reste le maître
A. Jusqu'à la Révolution, il n'y a pas de véritable changement
• Les facéties des valets sont tolérées par leurs maîtres parce qu’ils sont à leur service, ils dépendentd’eux économiquement. D'un point de vue dramaturgique, ils ne sont que des utilités. Tout rentre toujours dans l'ordre au dénouement, comme dans Le Mariage de Figaro. (à la fin de Ruy Blas, le valet tuele maître, tout de même…)
• Ce rôle perdure jusque dans les vaudevilles du XIXème siècle : les domestiques sont là pour servir le maître, tant socialement que dramatiquement.
B. Les préoccupationsdes valets sont secondaires
Elles servent de faire-valoir aux amours des jeunes nobles. Dans Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux, l'histoire d'amour qui retient notre