Les moteurs, tels qu'on les connaît aujourd'hui, sont le résultat d'une longue évolution, qui remonte à (beaucoup) plus de 100 ans. • Les premiers véhicules utilisaient la force animale : le boeuf, puis le cheval, en particulier. Raison pour laquelle, lorsque l'on veut parler de la puissance d'un moteur, on l'exprime encore bien souvent en "chevaux". En fait, lorsqu'il s'est agi de déterminer la "puissance" d'un moteur (on parlait alors plutôt de "force"), il a bien fallu trouver une référence connue : Un cheval soulevant une charge "m" (reliée par une corde) à la vitesse verticale "v", l'accélération de la pesanteur étant "g", on obtient l'équation Puissance = m.g.v. Même si cette mesure, notée "ch", ne fait pas partie du système officiel d'unités, elle fit longtemps référence. C'est ainsi que le cheval fit office d'étalon. Quoi de plus normal, finalement ? • Au début, était la machine à vapeur : Le moteur à vapeur, dans son principe, n'est pas très éloigné des moteurs à explosion que nous connaissons. Il possède également un piston qui coulisse dans un cylindre et une bielle pour transmettre le mouvement. Dans ces temps, que l'on peut considérer comme "préhistoriques", la bielle actionnait directement la roue motrice. Il en fût de même pour les premiers moteurs à combustion interne. La plus grosse différence entre les moteurs à vapeur et ceux que l'on connaît de nos jours réside dans le fait que, dans le premier cas, il n'y a pas d'explosion. Ou plutôt, pas de combustion : Un grand feu, alimenté par du bois ou du charbon ("le foyer") est allumé sous une espèce d'énorme cocotte-minute ("la chaudière") qui est par ailleurs emplie d'eau. Comme dans toute cocotte-minute, lorsque l'eau chauffe, elle fournit de la vapeur qui, en entrant dans le cylindre, augmente la pression. Celle-ci faisant redescendre le piston. • Officiellement, c'est en 1682 que Denis Papin met en évidence la force élastique de la