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Introduction
Le texte qu’il m’a été demandé d’étudier est Les Compagnons d’Ulysse, une fable issue du livre 12, dans le 3eme et dernier recueil des Fables de La Fontaine, paru en 1694. Elle est la première fable de ce recueil, dédié au duc de Bourgogne, le petit fils de Louis 14.
Jean de La Fontaine, grand fabuliste du 17e siècle, s’est souvent inspiré de fables d’Esope, de Phèdre ou encore de Pilpay qu’il a réécrit et versifié. Il reprend ici un épisode de l’Odyssée d’Homère dans lequel la déesse Circé transforme les compagnons d’Ulysse échoués sur l’île d’Eéa en porcs.
Les questions qui m’ont été posées sont : * Comment LF rend-t-il son récit plaisant ? * Quelles sont les réactions des animaux et quelles leçons LF invite-t-il à en tirer ?
Dans un premier temps, nous verrons ce qui fait de la fable de LF un récit distrayant, puis nous verrons qu’elle possède une morale implicite, qui pousse le lecteur à réfléchir.
LF revisite dans cette fable organisée en alexandrins et en octosyllabes le grand classique d’Homère qu’est l’épopée du grec Ulysse, vainqueur de Troie, vers son île natale, l’île d’Ithaque. LF n’est pas le premier à s’inspirer du célèbre épisode de la métamorphose des compagnons d’Ulysse, en effet avant lui l’anecdote est reprise par de nombreux auteurs : Virgile dans L’Enéide, Ovide dans les Métamorphoses, Horace, Plutarque …
Qui dit mythologie, dit histoires merveilleuses et récits légendaires de héros et de divinités de la Grèce antique. Le lecteur charmé, il aime faire appel à son pouvoir de l’imaginaire pour imaginer un passé très lointain et des lieux irréels dans lesquels il voyagerait. La périphrase employée l.4 « la fille du dieu du jour » pour désigner la déesse Circé, renforce cette idée du personnage divin, qui ne peut être désigné par un seul mot. Elle possède en effet « un breuvage délicieux mais plein d’un funeste poison » l.6-7 qui a le pouvoir de métamorphoser